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C.
28 janvier 2008

"C'est la vie"

"Ca va ?"
"Ouais, fais froid, je reste au chaud chez moi. Et toi ?"
"Cool aussi. Ma mère veut divorcer."

Qui n'en aurait pas douté ? Cela fait plusieurs années qu'il nous casse les c*******. Entre sa maladie, ses phobies, ses névroses, psychoses, les couteaux qui volent, les gentillesses que nous échangeons et le fait qu'il bousille l'espace vital de tous ... je me disais bien que cela n'était qu'une question de mois.

Aussi mon  géniteur a déclaré à ma mère "2008 sera l'année de la séparation".

Réplique immédiate. "Explique toi veux-tu ?"

Comme d'habitude, mon père s'enferme dans son autisme, ce qui nous fait profondément chier ma mère, mon frère et moi. Je souris déjà à l'idée de ce que deviendra la maison sans ma mère. Une masure. Lui ? N'en parlons pas. Mon frère aquiesce et s'en va par le premier train. Je reste, déserte. Je n'ose pas imaginer ce que je vais devenir. Je préfère dormir sous les ponts que de vivre avec lui.

Cet homme n'est pas un homme. Je me bats pour ne pas retomber dans le schéma familial. Les femmes dominent dans ma famille. Les italiennes et les landaises. Je suis les deux. J'aime cet aspect là de la famille, mais pas celui qui me pousserait à apprécier des hommes musiciens, à l'ouest, égocentriques et cruels bien que soumis. Lorsque je lui répondais "C'est la vie", il s'emportait ... *pourquoi je parle au passé moi ?!?* ... il s'emporte en vociférant froidement que c'est une phrase de défaitisme. Bien sûr. Elle te correspond. Car même si il proteste contre ce défaitisme verbal, il n'en agira pas différement pour autant.

De nous deux, je suis celle qui gueule le plus fort. Mon père a une voix qui porte mais n'a pas l'envie de crier. Mollesse. Je m'attriste de le voir se ramollir devant moi. J'aurais voulu un père couillu, burné, un mâle, un vrai. Qui sache rendre ma mère heureuse et nous rendre fiers.

La fierté. La justice. La force. Vigueur. L'impulsivité. Tels sont mes mots d'ordre.
VERSUS.
Mollesse. Acharnement de bande-mou, Abandon, Négligence. Tels sont les siens. Lassant.

Cette branche de la famille sera honteuse jusqu'au bout. Ma mère s'exilera. J'ai hâte de déjeuner avec elle sur le port, en rassassant nos bons souvenirs. Si séparation il doit y avoir, je veux ma mère. Je veux sa force.

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