Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
C.
7 février 2008

Life goes on ?

   Des journées d'improductivité, il en existe des dizaines par an. Ces temps-ci cependant, je tente de mettre tout en oeuvre pour ne pas gaspiller la moindre petite heure de mes journées. Tant bien que mal. Aussi lorsque je me lève je me lave, je m'habille, je prends parfois la peine de me maquiller un peu, je prends le bus les écouteurs vissés sur les oreilles, assise sur le fauteuil du fond, face à la vitre et à la porte du fond, puis j'arrive à la fac, je m'engouffre dans la Médiathèque, je charge mes bras d'une dizaine de BDs, je choisis LE fauteuil pendant quelques minutes -le fauteuil à distance des lycéennes hystériques, le fauteuil avec vue sur les deux tours, le fauteuil loin de tous-, je m'y asseois, je lis jusqu'à ce que mes yeux se ferment. Mon sommeil est interrompu quelques fois par une ou deux personnes qui passent dans le rayon changer leurs livres. Une adolescente me regarde dormir, je ferme les yeux et fait semblant de ne rien voir. Je me rendors sans aucune difficulté. Deux heures.

J'aime dormir dans les lieux publics qui sait. Part 1 / end.

   21h. Mes pas me conduisent vers les Minimes. 40 minutes de marche. Je prends l'avenue, j'en contemple son horizon puis je traverse le centre, Verdun, la rue du Palais, le Vieux Port, je passe devant les bars qui d'habitude sont pleins mais qui, à cette heure-ci, n'attirent qu'une poignée d'irréductibles. Je longe le Port, je marche, je marche, dans le brouillard, dans un néant brumeux, No Man's Land. Je traverse ce No Man's Land, j'enjambe quelques obstacles, je saute par dessus des grilles qui barrent mon chemin. Les quais. Le silence, l'absence de lumière. Les bâtiments de la fac m'apparaissent comme des ruines fantômes, vestiges d'un passé qui pourtant n'a jamais été aussi actuel. Ma cadence se veut plus lente, mes pas me trainent peu à peu vers le Cinéma. Coup de fil. Cinéma. Cinéma !

Je choisis toujours de mauvais films lorsque je vais au cinéma sous le coup d'une impulsion. Part 2 /end.

   Le point positif, c'est que je vais rarement au cinéma seule. J'ai donc rejoins Raph, qui a toutes les peines du monde à se sortir Alex.A de la tête. Je le comprends. Il est toujours difficile de bloquer cet automatisme de la mémoire. Pour un peu, je lui proposerais bien un coup, pour focaliser sa douleur sur autre chose mais non. Lui fume sa clope, quant à moi je bois mon Fanta Citron glacé. Au moment même où je me surprends à penser à à Mr.C ... mon téléphone sonne. Un message. Bah voyons. Coincidence de merde. Merci. Fuck.

   Non. Pas de phase intermédiaire, je rentre directement chez moi, et ne touche plus à ce téléphone. Je ne suis pas encore sûre de savoir ce que je veux. Ni comment réagir. Mon jemenfoutisme n'a pas su m'expliquer ma soudaine panique lorsque j'ai reçu ce "coucou".

   Fuck. Ouvre les yeux. Ferme-les. Joue-toi cette mélodie dans la tête, cette berceuse. Violoncelle. Déchirante. A vif. Parfait. 

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité